Vous rêvez de connaître l’origine de vos ancêtres ? Savez-vous que vous partagez la même curiosité que 7 Français sur 10, selon une étude de Geneanet de 2022 ?
Mais par où commencer vos recherches généalogiques ? Les notions de registres d’état civil, d’acte de naissance, de décès, de recherches aux archives départementales vous semblent obscures.
Savez-vous que vous pouvez, avec aisance, entamer vos recherches rien qu’en rassemblant vos documents familiaux ? Les livrets de famille et les livrets militaires cachent des trésors d’informations.
Alors prêt à embarquer dans une aventure captivante ? La généalogie vous promet bien des surprises.
Découvrez dans cet article, quels types de pièce peuvent vous apporter des renseignements pour avancer dans vos investigations. Vous saurez, de même, comment les exploiter au mieux et éviter les pièges courants.
Pourquoi devriez-vous vous intéresser à la généalogie ?
Vous avez toujours désiré savoir d’où vous venez. Vous en avez une vague idée. Mais les généalogistes vous diront qu’entre ce que vous imaginez au départ et les informations que vous récolterez dans les archives, un fossé impressionnant apparaît. Je vous garantis énormément de surprises dans vos enquêtes 😉.
Une autre raison pertinente de mener l’enquête sur vos ancêtres réside dans l’envie de retrouver des membres de votre famille. Vous connaissez leur existence, ou pas.
Peut-être aussi avez-vous appel à un psychogénéalogiste ? Lors de vos premières consultations, il vous enjoint de rechercher vos aïeux.
Toutes ces raisons participent au succès croissant de cette pratique. Le site Geneanet a publié une étude, en 2022. Elle démontre que 7 Français sur 10 s’intéressent à ses origines. La numérisation et la mise en ligne des archives d’état civil par la plupart des archives départementales en France ont contribué largement à ce développement. Désormais, plus besoin de prendre un jour de congé lorsque vous êtes encore en activité professionnelle pour vous rendre dans une mairie ou sur place aux archives.
Les premiers pas pour commencer vos recherches généalogiques
Vous l’ignorez peut-être, mais vous avez sans doute des trésors chez vous pour démarrer vos recherches.
Commencez par les informations connues. Vous avez probablement en tête les dates de naissance de vos grands-parents. Notez-les en dessinant à main levée un premier arbre généalogique. Ensuite, fouillez vos tiroirs. Demandez par ailleurs, à vos grands-parents s’ils ont conservé les livrets de famille de leurs aïeux.
Les livrets de famille vous apportent une mine de renseignements. Vous trouverez principalement :
- les dates et lieux de naissance des mariés ;
- l’identité de chacun de leurs parents ;
- les professions des mariés ;
- les dates de naissance et de décès en bas âge des enfants du couple ;
- la date de décès des époux
Les livrets militaires offrent, de même, leur lot d’indications utiles pour le généalogiste
- l’ensemble des informations concernant l’état civil du soldat ;
- ses caractéristiques physiques ;
- son niveau d’éducation ;
- son histoire militaire au travers de ses diverses incorporations et ses mobilisations dans les conflits ;
- ses différentes résidences s’il a déménagé après son service militaire.
En dehors de ces deux types de documents courants, vous pouvez également exploiter d’autres papiers tels que les contrats d’assurance, les baux, les correspondances.
Vous trouverez plus facilement ces documents chez les membres les plus âgés de votre famille. N’hésitez donc pas à aborder le sujet de votre intention de réaliser des recherches généalogiques lorsque vous leur rendez visite. Ils se feront un plaisir de ressortir ces vieux papiers. Faites-les parler et prenez des notes.
💡Petite astuce : utilisez une application pour scanner les écrits avec votre smartphone. Vos grands-parents pourront ainsi conserver ces pièces de leur côté. Vous pourrez exploiter plus aisément les documents numérisés par la suite.
Les sources à consulter en priorité
Registres paroissiaux et d’état civil
Ce sont les documents fondamentaux pour retracer les événements importants de la vie d’un individu. Depuis l’ordonnance de 1539 de Villers-Cotterêts, le clergé doit tenir un registre paroissial. Il y reporte les baptêmes, les mariages et les sépultures de chaque habitant de sa circonscription religieuse. La Révolution française ajoute une pelure d’oignon à cette obligation en créant les registres d’état civil en 1792.
Ces registres renseignent le généalogiste sur les dates et les lieux qui ont marqué la vie de ses aëux
Les recensements de population
La volonté de calculer le nombre exact d’habitants d’un territoire remonte à l’époque médiévale. L’intention était, dans ces conditions, de tenter de connaître le nombre de feux pour récolter l’impôt. Toutefois, le vrai premier dénombrement, comme on l’entend habituellement, date de 1836. Vous en trouverez un, ensuite, tous les cinq ans, à quelques exceptions près. Les conflits de 1870, 1914-1918 et 1939-1945 ont bousculé cette régularité.
Le recensement vous fait en quelque sorte une « photo » à un instant T, de la composition de la famille de l’ancêtre que vous convoitez. Des renseignements précieux donc pour étoffer vos recherches et mieux appréhender sa vie.
Selon les années, vous ne repèrerez pas forcément les mêmes informations. Parfois, vous aurez le bonheur de trouver l’année de naissance de chaque membre de la famille et son lieu de naissance. Dans ce cas, réjouissez-vous : c’est du miel pour vous ! Néanmoins, vous n’aurez pas toujours cette chance.
Les autres documents utiles
Les archives notariales
Ils donnent la possibilité de « toucher » à un peu plus près les conditions de vie de vos ancêtres. Vous consulterez ainsi des actes en rapport avec les principaux événements de la vie de vos aïeux. Ainsi, les futurs conjoints peuvent passer un contrat de mariage pour définir le régime matrimonial et prévoir le partage des biens du couple en cas de séparation. Vous découvrirez à sa lecture des informations sur le niveau de fortune des futurs époux, des indices sur leurs parents et sur les biens des deux familles.
Autre événement qui peut faire l’objet d’un acte authentique, le testament. Dans ce dernier, vous repèrerez des renseignements sur les héritiers du défunt, l’étendue de ses biens.
Les actes concernant la propriété des biens fonciers de vos ascendants vous indiquent leur richesse, leur train de vie. Vous pourrez trouver ces documents dans les archives notariales, mais aussi dans celles de l’enregistrement.
Les inventaires après décès constituent une autre source précieuse de données sur les possessions de vos ancêtres, sur l’identité de leurs bénéficiaires, sur leurs éventuelles dettes.
Les archives fiscales
Elles peuvent à la fois constituer un appoint heureux pour combler les lacunes éventuelles des archives notariales. En effet, les notaires se voient obligés de faire enregistrer, dès 1539, les actes de mariage, les testaments qu’ils composent, auprès des greffes des tribunaux. Puis, en 1693, la monarchie crée le contrôle des actes. Cette administration recueille et authentifie les actes rédigés par les notaires. Pour le généalogiste, ces registres représentent un complément intéressant pour ses recherches lorsqu’il ne peut consulter les archives notariales.
Vous consulterez, par ailleurs les rôles d’impôts. Ces documents répertorient tous les individus assujettis à un impôt. Grâce à eux, vous pouvez localiser un ancêtre dont vous perdez la trace.
Les tables des successions et absences permettent de trouver où et quand une personne est décédée. La circonscription géographique couverte par ces registres s’étend au-delà de la commune où vous supposez qu’elle demeure. Ces tables existent depuis la Révolution française. L’État peut ainsi connaître les héritiers des défunts et calculer les droits de succession.
Les archives hypothécaires communiquent plutôt des informations sur l’ampleur des biens d’un individu. Vous pourrez les utiliser pour réaliser l’histoire d’une maison familiale.
Les archives militaires
Cette source apporte des renseignements sur la vie de soldat de vos ancêtres masculins. Les principales sources en la matière que vous consulterez seront :
- Les répertoires alphabétiques. Classés par classes, c’est-à-dire l’année de naissance, +20 ans, ils identifient tous les jeunes hommes et leur attribuent un numéro. Ce matricule permet de poursuivre vos recherches sur la vie militaire d’un individu.
- Les registres matricules informent sur la carrière militaire d’un soldat. Ils précisent également son identité civile, celle de ses parents, ses différents domiciles et son instruction scolaire. Vous trouverez même des indications concernant sa taille, la couleur de ses yeux et la forme de son visage.
Les bases de données en ligne
Plusieurs sites permettent de partager le résultat de vos recherches sous forme d’arbres généalogiques. Les plus connus en France sont Geneanet et Filae. Ils offrent des informations gratuites à partir d’arbres généalogiques publiés par des généalogistes. Si vous souscrivez un abonnement, vous pourrez consulter davantage de données.
D’autres sites à vocation internationale proposent des services similaires. Je citerai ainsi My Heritage, Family Search. Ce sont les plus connus.
Ces sites regroupent des bases de données appréciables pour le généalogiste bloqué dans ses recherches. Attention toutefois à prendre le temps de vérifier les indications que vous pourriez dénicher lors de vos recherches ! Ce ne sont en effet pas des sources primaires comme les registres de naissances par exemple. Notez que ces derniers peuvent, de même, comporter des erreurs !
Les défis et précautions à prendre pour des recherches rondement menées
- La recherche généalogique est l’affaire de toute une vie. Prenez donc votre temps et vérifiez chaque nouvel événement que vous trouvez. Vous venez de découvrir la date de naissance d’un de vos ancêtres dans un acte de mariage ? Vérifiez tout de suite cet événement dans le registre des naissances du lieu indiqué dans l’acte. Si cet ancêtre est décédé après 1945, la date de son décès sera stipulée en mention marginale de l’acte. Vous l’aurez deviné, vous venez de repérer une autre date à contrôler ! Vous pourrez examiner à nouveau sa date de naissance, dans le registre des décès…
- Lorsque vous analysez un acte, ne méprisez aucune information. Chaque précision mentionnée dans l’acte peut vous aider dans vos futures investigations.
- Prenez soin de noter également le numéro du registre consulté, la période couverte par le registre et le numéro de page. Si cela vous semble anecdotique, ce genre de précision vous fait gagner un temps appréciable par la suite 😇.
- Faîtes des copies d’écran des actes que vous trouvez en notant avec soin les mentions précisées ci-dessus. Là encore, cela vous aide pour l’avenir.
- Enfin, si vous prenez la décision de partager les résultats de vos recherches sur Internet, abstenez-vous de publier des indications liées à des événements actuels. Ne divulguez que les informations datées de plus de 100 ans.
Vous avez donc exploré les documents utiles pour démarrer vos recherches généalogiques. Des archives familiales aux ressources en ligne ou aux archives départementales, les possibilités sont vastes.
Si cet article vous donne l’envie de plonger dans la quête de vos ancêtres, consultez les vidéos de ma chaîne YouTube. Vous trouverez des guides supplémentaires pour vous accompagner dans cette aventure passionnante.
