Généalogie vs Psychogénéalogie : Quelle Approche Choisir ?

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Généalogie vs Psychogénéalogie : Quelle Approche Choisir ?

Découvrez la Psychogénéalogie et la généalogie : deux mondes liés, mais distincts

L’histoire familiale vous fascine. Vous souhaitez comprendre les dynamiques qui façonnent votre personnalité ? La généalogie, tout comme la psychogénéalogie, vous attire. Ces deux disciplines explorent les liens familiaux, mais chacune dispose d’objectifs différents. La première vous convie à une quête méticuleuse pour construire votre arbre généalogique. Vous voici partis pour une chasse aux archives familiales à l’aide d’outils de généalogie. La psychogénéalogie vous emmène au-delà de la recherche de vos ancêtres. Cette approche thérapeutique transgénérationnelle utilise des méthodes spécifiques pour analyser les traumatismes et les schémas répétitifs qui influencent votre quotidien.

Alors comment ces deux démarches se complètent-elles ? Quelles sont leurs divergences ?

Retrouvez dans cet article les points communs et les différences de ces deux sciences axées sur les attaches familiales. Préparez-vous à une exploration passionnante.

Qu’est-ce que la Psychogénéalogie ? L’héritage d’Anne Ancelin-Schutzenberger

Si Freud s’est concentré sur l’inconscient de l’individu, c’est surtout Carl Gustav Jung qui s’intéresse à l’inconscient collectif. Toutefois, aucun des deux n’aborde vraiment l’impact des traumatismes d’une génération à l’autre au sein d’une famille.

La psychogénéalogie en tant que pratique thérapeutique existe depuis peu de temps. Elle doit son essor à Anne Ancelin — Schutzenberger.

Son parcours académique et clinique en psychologie n’est plus à prouver. Elle fut professeure émérite à l’Université de Nice-Sophia Antipolis. Elle a ainsi prodigué son enseignement et influencé de nombreux professionnels du monde de la psychologie en France et à l’Étranger. Le succès de son livre « Aïe mes aïeux ! », publié en 1998, a contribué également à sa gloire auprès des Français.

Cette psychologue et universitaire a introduit plusieurs concepts de piliers tels que la dimension transgénérationnelle dans la thérapie, le syndrome anniversaire et le génosociogramme. Elle s’est, en effet, rendu compte, au cours de sa carrière de psychothérapeute, de l’impact des épisodes enfouis dans les mémoires à travers les siècles dans les familles. Dans la démarche, elle a utilisé le psychodrame pour permettre aux émotions et aux traumatismes de s’exprimer.

Le succès fulgurant de son enseignement l’a préoccupée. Elle a pris soin de rappeler l’importance de la vérification dans la pratique.

Le livre qui a changé la donne

Son best-seller « Aïe Mes Aïeux ! » précise l’importance de comprendre les rapports et les loyautés familiales pour rompre les schémas répétitifs de génération en génération. Il met en évidence le syndrome d’anniversaire, les secrets de famille responsables des traumatismes inexpliqués chez certains individus. Cette approche psychothérapeutique se veut intégrative.

Dans son ouvrage, elle s’appuie sur des exemples concrets et des analyses cliniques qu’elle a recensés pendant ses 20 années de pratique. Elle présente un outil clé, le génosociogramme, dérivé du génogramme.

Autres pionniers de la psychogénéalogie

  • L’école de Palo Alto et Gregory Bateson : ils ont institué les thérapies systémiques et le concept d’injonction « paradoxale » ou de « double contrainte ». Leurs recherches ont aidé à appréhender les comportements incohérents et les pathologies. Pour cela, ils les ont envisagés dans un système plus large tel que celui de la famille ou de l’entreprise.

  • Nicolas Abraham et Maria Torok ont introduit la notion de « fantômes psychiques » et celle du traumatisme transgénérationnel. Elles contribuent à mieux saisir comment les blessures émotionnelles des générations précédentes peuvent affecter celles d’aujourd’hui.

  • Serge Tisseron a travaillé quant à lui sur les secrets de famille, sur la façon de percevoir et de reproduire inconsciemment ces derniers par les générations suivantes.

Méthodologie : le Génosociogramme, un outil unique

L’outil central de la psychogénéalogie est le génosociogramme. Cette représentation graphique des liens familiaux éclaire les épisodes, les émotions, ce qui le différencie du génogramme. Le consultant construit lui-même, avec l’aide du psychogénéalogiste son arbre. Il utilise des symboles et des couleurs pour représenter les membres de la famille. Progressivement, des répétitions se dégagent. Le génosociogramme met également en lumière des faits non avérés, des mythes. Car le client pousse ses réflexions dans les archives tel un généalogiste. Il peut, de surcroît, découvrir au rythme de ses investigations des épisodes cachés comme des naissances hors mariage, des faillites. Ses recherches peuvent s’étendre sur 5 à 7 générations.

Toutes ces actions favorisent une meilleure compréhension de la dynamique familiale. Elles pourraient aider à anticiper des événements. Si pour autant que ceux-ci se prédéterminent à l’avance…

Qui peut bénéficier de la psychogénéalogie ?

La psychogénéalogie s’adresse aux personnes qui souffrent de maux et de problèmes inexplicables et récurrents. Cette discipline, fondée sur des concepts de psychanalyse et des recherches transgénérationnelles, explore les liens entre les difficultés individuelles et les soucis familiaux. Aucune validation scientifique solide ne vient corroborer les bases de cette pratique.

Critiques et limitations

La psychogénéalogie n’est pas une science exacte, tout comme la psychologie d’ailleurs. Cette dernière se range plutôt du côté des sciences sociales ou humaines.

Le principal reproche que l’on peut faire à cette technique demeure dans l’utilisation abusive que certains thérapeutes en font. Les formations ultrarapides, accessibles pour un prix modique foisonnent de nos jours. La profession de psychogénéalogiste manque cruellement de cadrage. Tout le monde peut s’installer en tant que praticien. Des dérives en découlent forcément. L’insuffisance de formation de ces pratiquants fait courir des risques réels aux individus vulnérables venus chercher une explication à leurs souffrances.

Choisissez donc votre psychogénéalogiste avec prudence. Un cursus universitaire, reconnu et de nombreux avis vous garantissent son sérieux et sa compétence.

 

 

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Plongée dans le monde de la Généalogie et endossez votre imperméable d’enquêteur !

Définition et méthodologie de la généalogie

Le site Wikipédia définit ce loisir comme la connaissance des générations. Cette pratique consiste, en effet, à rechercher tous les ancêtres d’un individu donné (le de cujus). Plus vous montez dans les générations, plus le nombre de personnes à retrouver augmente. C’est mathématique et logique ! Cette chasse aux ascendants s’assimile à une enquête authentique. Mettez le nez dans vos archives et vous vous prendrez rapidement au jeu. En un rien de temps, le virus de cette discipline vous contamine ! Les généalogistes, qu’ils soient des amateurs ou des professionnels, sont de véritables passionnés.

Cette discipline s’appuie sur la recherche, la consultation et l’analyse des sources primaires. Il convient, en effet, de différencier différents types de sources.

  • Les archives primaires concernent les documents d’état civil tels que les actes de naissance, les actes de mariage et les actes de décès. D’autres écrits contribuent à obtenir des informations fiables à propos de vos ancêtres. Parmi ceux-ci, les registres matricules des jeunes hommes appelés pour leur service militaire apportent des renseignements précieux.

  • Les documents secondaires aident les généalogistes à identifier des faits, des noms, des événements. Ils concernent par exemple les arbres généalogiques publiés en ligne sur des sites tels que Geneanet ou Filae. Toutefois, ces renseignements doivent être vérifiés avec soin. La bévue est humaine, et la confusion entre les homonymes peut, en un rien de temps, vous orienter vers des pistes erronées.

Des logiciels permettent d’approfondir vos recherches et d’avancer plus rapidement. Parmi eux, Heredis et Geneatique se taillent une part conséquente du gâteau. Ces applications sont payantes et de nouvelles versions, toujours plus connectées et plus intuitives, paraissent chaque année. Des programmes gratuits existent également, tels qu’Elie ou Gramps.

Les analyses ADN : un outil controversé

Depuis quelques années, les analyses ADN proposées par des sociétés américaines avaient le vent en poupe. Le début de l’année 2023 a marqué un coup d’arrêt à cette pratique en France. En effet, les tests ADN demeurent interdits sur notre territoire.

Les récompenses inattendues de la généalogie

Qui n’a jamais eu envie de savoir d’où il vient ? Pratiquer ce loisir permet de connaître ses origines géographiques, sociales. Mais pas seulement. La recherche de vos ancêtres vous promet bien des découvertes auxquelles vous ne vous attendez pas. Si je prends mon exemple, au départ, j’étais assurée que l’une de mes arrière-grand-mères paternelles était une pupille de l’assistance publique. Mais j’ignorais tout de sa vie, de son combat pour rechercher son identité. D’ailleurs, aujourd’hui, le mystère reste entier et le restera sans doute.

Cette discipline « remue » donc des événements douloureux, des secrets, voire des non-dits. Attention, lorsque vous évoquez vos explorations avec les membres de votre famille. S’ils se prêtent aisément au jeu, parfois, vous ressentirez toutefois des gênes, des blocages et des silences. Ce loisir passionnant demande, de plus, une dose certaine de diplomatie et de psychologie ! Néanmoins, ne vous privez pas de dialoguer avec vos anciens. Ils éprouveront de la joie à remémorer avec vous leur jeunesse et vous gagnerez en complicité.

Psychogénéalogie vs Généalogie : comparatif éclairant

Un outil commun, mais des approches différentes

La psychogénéalogie utilise le génosociogramme comme schéma pour appuyer le travail de recherche. Par contre, la méthode d’investigation pour l’établir ressemble en tout point avec celle de l’arbre généalogique. La seule différence réside dans l’ajout de mentions supplémentaires telles que les émotions.

Tout comme le généalogiste, le psychogénéalogiste utilise les archives pour trouver les ancêtres. Il effectue donc les mêmes démarches en matière de recherche.

L’importance des liens familiaux dans les deux disciplines

Les deux disciplines s’appuient sur les liens familiaux. L’une comme l’autre s’intéresse à la nature des relations et à l’impact sur l’individu. Toutefois, la psychogénéalogie pousse davantage ses recherches dans ce sens.

Objectifs de recherche : une divergence fondamentale

Le généalogiste s’efforce de retracer l’histoire familiale à travers des lieux, des dates, des noms. Le psychogénéalogiste, quant à lui, souhaite comprendre l’impact émotionnel et psychologique de l’histoire familiale sur l’individu aujourd’hui. Par exemple, Jacques, généalogiste, cherche tous les documents concernant son aïeul au moment de la Première Guerre mondiale. Pierre consultant chez un psychogénéalogiste explore les traumatismes vécus par son arrière-grand-père, également soldat, pendant ce même conflit. Quelle répercussion la désertion de ce dernier peut-elle avoir sur ses problèmes professionnels ?

Des types de données : faits vs Émotions

Le généalogiste apprécie tout particulièrement les faits, les événements. Tout document officiel qui précise une date, une identité, un lieu lui apporte un élément supplémentaire pour compléter son enquête.

Le psychogénéalogiste enjoint à ses consultants de repérer des schémas de comportement récurrents. Par exemple, il convient de déterminer les âges des mères lors de leur premier accouchement.

Une utilisation des résultats : Histoire vs Thérapie

L’objectif de tout généalogiste est de reconstituer l’histoire de sa famille grâce à un arbre généalogique. Il peut ensuite le montrer lors des réunions de famille. Certains amateurs rédigent ou font réaliser un livre de famille. Ce dernier nécessite des analyses plus poussées et inscrit l’histoire de la famille dans un contexte historique plus général.

Les résultats des recherches du consultant en psychogénéalogie servent à résoudre des problèmes émotionnels ou comportementaux dans le cadre d’un contexte thérapeutique.

Finalement, la généalogie et la psychogénéalogie explorent toutes les deux les liens familiaux, mais sous des angles différents. Là où la première se tient aux faits et aux données historiques, la psychogénéalogie examine l’impact émotionnel et psychologique de ces liens sur l’individu aujourd’hui. Quête personnelle sous forme de loisir passionné pour l’une, approche thérapeutique encadrée pour l’autre, ces deux pratiques vous promettent d’appréhender votre famille avec un œil nouveau.

Et vous, avez-vous, auparavant, entamé la recherche de vos ancêtres ? Avez-vous consulté un psychogénéalogiste ? Partagez vos expériences en commentaire. Je vous répondrai avec plaisir.